L’urgence de relocaliser. Pour sortir du libre échange et du nationalisme économique.
Aurélien Bernier, Les éditions Utopia, 2021
En politique comme chez les économistes, tout le monde ou presque prétend vouloir relocaliser et réindustrialiser la France. Et nul doute que ce débat sera central lors des échéances électorales de 2022. Pour certains, le clivage entre souverainisme et libre-échangisme aurait même effacé celui entre la gauche et la droite.
Mais le problème est loin d’être aussi binaire. Pour faire revenir les entreprises et redresser l’emploi, les principales tendances politique avancent des propositions au mieux inefficaces, au pire dangereuses.Chez les plus libéraux, c’est la fuite en avant dans l’innovation, la compétitivité,la dérégulation au mépris des salariés et de l’environnement.Chez d’autres, c’est un localisme abstrait. Chez certains encore, c’est un nationalisme rétrograde qui ne change absolument rien auxstructures économiques et sociales.
Pour combattre le libre-échange sans laisser le champ libre aux nationalistes, les forces de transformation sociales et écologiques doivent penser la relocalisation, la décrire, la planifier. L’enjeu est économique mais aussi écologique et démocratique, car sans relocaliser, il est impossible de choisir ce qu’il faut produire et de quelle manière.
Dans cet ouvrage, l’auteur livre sa vision transformatrice, décroissante et internationaliste de la relocalisation, ainsi que ses modalités concrètes dans cinq domaines stratégiques : les capitaux (et donc les investissements),la santé, l’alimentation, l’énergie et l’automobile.