Considérations autour de l’Agriculture Paysanne.
Tomas Regazzola, juin 2017
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Résumé :
Le cultivateur paysan a occupé, longtemps une place centrale dans les échanges sociaux du territoire; aujourd’hui cette place est de plus en plus exiguë et contrainte. L’aval de la production agricole est (presque) entièrement dominé par l’industrie agroalimentaire, par les grandes entreprises exportatrices, la grande distribution, l’urbanisation… L’amont a été colonisé par l’agrochimie, par l’industrie agroalimentaire (encore !)1 et par l’aménagement du territoire.
Otages de ces maîtres, les producteurs ont de moins en moins d’autonomie de décision, leurs relations avec le reste du corps social se raréfient. Réciproquement, le citoyen a de plus en plus de mal à appréhender les arrière-plans de l’alimentation qu’on lui propose et à percevoir les rapports qu’elle entretient avec l’agriculture.
Une minorité de producteurs semblent échapper à la crise des compétitivités : ayant gardé ou récupéré un modèle de fonctionnement paysan qui les affranchit des contraintes imposées par les grands opérateurs, entretenant une forte proximité avec les réseaux sociaux qui animent leur territoire, ils se montrent étonnement résistants.