Économie sociale et solidaire et innovation sociale : Premières observations sur un incubateur dedié en Languedoc Roussillon
De Boeck Université | Innovations 2009/2 - N° 30
Nadine Richez-Battesti, Delphine Vallade, 2009
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Résumé :
…dans un contexte de crise majeure, l’appui au développement d’entre-prises soucieuses de satisfaire des besoins sociaux ou environnementaux dans le cadre d’un renforcement des démarches participatives et d’association large des parties prenantes constitue un véritable enjeu. Il n’est alors pas sûr que les incubateurs académiques existants aient les compétences pour accompagner de tels projets, qui tant du point de vue de la construction de marchés spécifiques sur lesquels la demande n’est pas encore explicite, ou encore de modèles d’organisation et de gouvernance qui sont nécessaires à leur émergence ou à leur développement, restent mal connus des incubateurs traditionnels. Ces petites entreprises innovantes ont sans doute en commun d’être centrées sur une conception innovante plutôt que sur les dominant design (LeMasson, Weil, Hatchuel, 2006, p. 168) s’appuyant sur une capacité à trans-former l’identité des objets. Mais elles se distinguent à la fois par la dimension collective du projet et de sa gouvernance et son ancrage dans la réponse à des besoins sociétaux.Une des possibilités est de classer ces entreprises dans le champ institutionnel de l’économie sociale et solidaire (ESS) défini soit par ses règles de fonctionnement et de façon liée ses statuts (association, coopérative mutuelle,fondations) (Vienney, 1980), soit par sa dynamique réciprocitaire et solidaire à l’interface du marché, de l’État et de la société civile (Eme, Laville 1994),soit encore par le fait qu’elle regroupe des organisations privées non capitalistes qui mettent l’économique au service des personnes et de la société dans son ensemble (Demoustier, 2001).
Sources :
cairn.info