Portrait 2013 de la finance responsable au Québec, volet placement responsable
rapport de recherche de l’IRÉC
Gilles L. Bourque, Johanne Bérard, mars 2014
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Résumé :
Alors que le placement consiste à placer des actifs sur des marchés financiers secondaires en vue d’un rendement, l’investissement et le financement direct dans les entreprises supposent une implication plus active dans l’exploitation de ces entreprises. Le placement sera qualifié de responsable si les décisions liées aux choix de placements et à leur gestion sont fondées sur des préoccupations extrafinancières alors que les investissements et le financement direct le sont à travers leur mission même d’investissement qui s’inscrit dans le développement économique, social ou environnemental des territoires concernés.
L’innovation sémantique est un bon indicateur de l’évolution d’une nouvelle activité, marquée par son temps et par les spécificités culturelles de ses lieux d’émergence. Une profusion de concepts est utilisée pour décrire les pratiques de cette finance en émergence : certains parlent de fonds « éthiques », d’autres « d’investissements socialement responsables », voire « soutenables ». Même dans la langue anglaise, où le concept de « Socially Responsible Investment (SRI) » est véritablement dominant, on remarque cette diversité sémantique. Mais derrière ces variations, on trouve pourtant un même principe de base fondateur : la prise en compte de considérations éthiques, sociales et environnementales, au-delà des objectifs financiers traditionnels, dans les décisions d’investissement ou de placement. Dans notre démarche, nous avons préféré utiliser le concept de finance socialement responsable (FSR) à tous les autres, parce qu’il permet de distinguer les deux grands types de pratiques de ce mouvement : le placement (sur les marchés financiers) et l’investissement (l’intervention financière directe en entreprise).